Bourg-le-Roi

Ce village sarthois doit sa renommée à un riche patrimoine historique et artistique. Son originalité tient aussi à sa petite superficie contenue par d’anciennes fortifications médiévales : 36 ha qui en font la neuvième plus petite commune de France.

Certains vestiges témoignent d’un temps lointain où cet embryon urbain fourmillait de vie et d’animation.

Les monuments :

Enceinte Sud

Cette enceinte longue de 250 mètres, rectiligne a une épaisseur de 1,70 m et une hauteur d’environ 4 mètres. Elle est construite en pierres locales de calcaire liées par un mortier jaune et dur composé de chaux et de sable.
Un fossé extérieur longeait probablement l’édifice.

Porte Saint Mathurin

Située au sud du village, anciennement appelée Porte Sainte Anne, elle prit le nom de Saint Mathurin suite à la construction de la chapelle du même nom.

S’il semble vraisemblable qu’il ait existé plusieurs portes permettant l’accès au village. Seules deux portes subsistent aujourd’hui.

La porte Saint Mathurin a fait l’objet de nombreux remaniements au fil du temps (notamment en 1842 et en 1879) mais cependant, l’arcade ogivale serait d’origine.

Chapelle Saint Mathurin

Sa construction a été décidée par Dyonise de Tillon, dame de Maridort, son premier titulaire ayant été Jacques Grandin en 1575.

On y trouve à l’intérieur :
La table de l’autel qui est une pierre tombale incisée du 14ème ou 15ème siècle. Elle est illustrée par une représentation en pied d’une défunte sous un dais d’architecture gothique.
Deux statues : Sainte Emérentienne (en terre cuite du 18ème siècle) et Saint Mathurin (en bois du 16ème ou 17ème siècle)
L’autel est entouré d’un bâti en chêne ornementé de deux écussons des Maridort ainsi que le haut de la voûte (trois gerbes de blé d’or sur champ d’azur).
La petite fenêtre, derrière l’autel, murée en 1764 a été réouverte en 2000 lors de travaux de restauration et fermée par un vitrail de style contemporain réalisé par les Ateliers Avice.

Le donjon dit « la Tour »

Le donjon est le seul bâtiment existant au cœur d’une chemise de murailles et d’un rempart flanqué de deux fossés. Cet ensemble est datable de la seconde moitié du 12ème siècle, en effet des chartes données par Henri II Plantagenêt (règne : 1154 – 1189) datant des 18 premières années de son règne permettent d’attribuer la création de cette forteresse.

La construction de ce site se situe entre 1154 et 1171 et un chroniqueur de l’époque, Robert de Torigny, abbé du Mont Saint Michel, la date précisément de 1169.

L’épaisseur des murs est de 3,5 m au sol et le diamètre intérieur est de 8 mètres.

L’enceinte Nord Est

Le Vicomte de Beaumont Raoul VI, fils de Richard 1er a probablement fait construire cette enceinte urbaine, longue actuellement d’environ 600 mètres. Cette muraille est semblable aux enceintes ou barbacanes édifiées vers le 13ème siècle.

On observe encore les trous d’encastrements des poutres d’échafaudages appelés trous de boulins.

De même, on remarque, sur le parement, des lignes de journée matérialisées par de petites pierres disposées à plat et formant des lignes horizontales espacées d’environ 60 centimètres.

La Porte Saint Rémy

Située au Nord-Est du village, la porte Saint Rémy est la plus proche de l’état initial.

L’édifice mesure actuellement 7 mètres de haut mais devait être plus élevé.

Les ajourements de l’arc au sommet de cette porte sont des assommoirs, sorte de mâchicoulis qui permettaient de repousser, au moyen de projectiles, l’indésirable qui voulait entrer dans le village et franchir la porte à deux vantaux dont on peut voir les emplacements des gonds et du système de fermeture. La hauteur de ceux-ci laisse à penser que le niveau de la route était plus élevé d’un mètre.

Côté intérieur, des traces en arrachement d’un escalier longeant le mur Est, sont visibles. On peut dénombrer 12 marches actuellement.